Compte-rendu 3: vendredi 28 décembre 2012, érection des mâts

N.B .Le terrain a été préparé le mercredi 26 décembre : abattage de l’ancien mât, creusement des trous pour mât et mâtons, replacement de la clôture électrique empêchant le bétail de s’approcher, nettoyage du sentier d’accès.

28 décembre, 14 heures : Nicole, Christine, Camille, Jean-Luc (caméra), Marc, Maxime, Simon, Baptiste, Richard, Jean-Marie, Vincent, Louis (et Julie et Ginny, observatrices pour « l’Avenir »).
Le pied du mât (couché) est d’abord amené au-dessus du trou principal ; 8 longues cordes sont attachées aux ¾ de sa hauteur ;
4 hommes soulèvent la tête du mât tandis que 8 autres les aident par traction sur les 8 cordes. Une échelle permet de reposer la tête à différents stades de l’opération et aux hommes de souffler.
Au fur et à mesure de l’érection, les 8 hommes aux cordes se déplacent pour répartir la traction, finalement en étoile.
C’est là cependant que, suite à une erreur d’appréciation, la traction se répartit mal et, alors qu’allait commencer l’opération de « stippage », le mât retombe au sol. Heureusement, pas de mal.
On en est quitte pour recommencer. Avec l’expérience acquise au premier échec, la seconde fois est la bonne !
Le mât est maintenu par les 8 cordes pendant tout le stippage : enfoncement de stippes maintenant fixe le pied du mât.
Ensuite est placé le trépied (qui cette année a quatre pieds), éléments légèrement enfoncés dans le sol et fixés au mât, dans des entailles, par de grosses vis.
Il reste à placer les 6 mâtons : enfoncés dans le sol ils déterminent une surface hexagonale de 3 mètres de rayon autour du mât, formant ainsi son futur périmètre à la base…
Enfin, les 6 poussards qui exercent sur les mâtons une pression vers l’intérieur qui empêchera le futur bûcher de se disloquer.

Tout est terminé avant la tombée de la nuit. On se sèche et se réchauffe chez Richard, avant de se retrouver « chez l’Pet » pour le traditionnel souper de la Corpo.

Voir également l’article paru dans « l’Avenir » du 2 janvier 2013 : lien

Construction du bûcher : Petit vocabulaire usuel

Compagnon : Titre donné aux membres de la Corporation, après un stage probatoire variant en durée suivant la fidélité du futur membre et son assiduité aux travaux de ladite Corporation.

Etat Major : Triumvirat composé d’un Capitaine et de deux Lieutenants, présidant aux destinées de la Corporation.

le « Blanc » : Sous les apparences d’un bonhomme de neige, personnification de l’Hiver. Capturé par les Compagnons de la Corporation, il sera condamné pour ses innombrables méfaits et périra pendu et brûlé au somme du bûcher, permettant ainsi le retour du Printemps .

Mât central : En général, tronc de sapin choisi pour sa rectitude et sa longueur (entre 8 et 10 mètres) Il soutient, par sa robustesse le bûcher tout entier ; c’est à son sommet qu’est pendu le « Blanc ».

Son érection qui est la première tâche de la Corporation a lieu traditionnellement le 27 décembre (St. Jean d’Hiver) ou le 28 décembre (Sts Innocents). Cette opération nécessite parfois l’intervention spectaculaire d’un « bull », mais la plupart du temps, les membres de la Corpo. y arrivent avec uniquement un système de cordes.

Stippes : Segments de troncs d’arbres d’une longueur variant de 0,5 à 1 mètre  et rendus pointus à l’une de leurs extrémités, destinés à être enfoncés à la masse autour du mât central pour en assurer la stabilité.

Trépied : Comme son nom l’indique, système de trois pièces de bois (2 ou 3 mètres) légèrement enfouies dans le sol et s’appuyant en oblique contre le mât central au niveau de légères entailles pratiquées dans le mât. Ce système empêche définitivement le mât de bouger.

Mâtons (petits mâts) : 6 pièces de bois de  3 mètres plantés dans le sol, de façon à former un hexagone dont ils représentent les 6 sommets et qui délimite le pourtour du futur bûcher. Ils sont chacun distants de 3 mètres du mât central. Ce sont aussi les « gardiens » du mât central..

Poussards : Pièces de bois également au nombre de 6, s’arc-boutant contre chaque mâton, l’empêchant de s’écarter du bûcher sous la pression des matériaux.

Pause : Vocable quasi magique qui, lorsqu’il est prononcé, provoque instantanément l’arrêt de toute activité de la part des Compagnons.

Il y a deux sorte de « pauses » : la pause quasi dogmatique qui ne peut être décrétée qu’à midi, au premier tintement des cloches de l’église de Liernu ou le soir à la minute même du coucher du soleil (début janvier, aux environs de 16h.48). Ensuite, la pause « naturelle » qui s’impose lorsque les gosiers sont particulièrement secs ou lorsque s’aperçoit au loin le Capitaine venant prendre part aux activités (en général, vers 16 heures).

Compte-rendu 2 : journée du samedi 15 décembre 2012

Au matin : Nicole, Christine, Camille, Marc, Jean-Marie, Arno, Xavier, Louis, avec Didier.
A notre arrivée, comme prévu, le bûcheron de Didier avait abattu les 3 troncs, les avait ébranchés et en avait débité deux ; le nôtre était prêt à être emporté.
Avec moult précautions pour ne pas trop abîmer le jardin et la clôture en dalle, notre future mât est traîné, par le tracteur, hors du terrain et conduit de la même façon jusqu’au site du bûcher. (son érection aura lieu le vendredi 28 décembre à 14 heures.)
Ensuite les branchages sont chargés sur le plateau.
Mais il est midi : pause ! Didier apporte quelques bonnes bouteilles, distribue à tous ses pizzas, sa soupe verte, sa soupe rouge, … et voila un délicieux pique-nique au jardin, sous le soleil de décembre !
Ah oui : irruption de Jean-Luc et sa caméra, à l’heure de la pause !

Après-midi : Nicole, Christine, Camille, Marc, Jean-Marie, Didier, Simon, Brandon, Baptiste, Louis, avec Françis et Mathilde. Richard distribue le « toute-boîte ».
Nous partons compléter  la charrée à la Haute-Baive ; d’abord un tas de branches de sapin qui nous attend depuis 1 an, près du Calvaire ; puis chez Françis et Mathilde : des sapins et autres végétaux au feuillage varié : ce qui nous donne en fin de journée (enfin : de clarté) une belle charrée aux couleurs mitigées allant du bleu aux différents verts en passant  par le jaune et le brun !
Au soir : rendez-vous au Marché de Noël à Saint-Germain.

Compte-rendu 1 : journée du samedi 08 décembre 2012

Abattage, débitage et chargement de quelques sapins chez Thierry et Dominique, rue Haute-Baive .

Au matin : Nicole, Louis, Camille, Simon, Xavier, Marc ; avec Thierry et Dominique,
Après-midi : Nicole, Louis, Camille, Marc, Richard, Jean-Marie ; avec Thierry et Dominique.
Chargement des branchages sur un plateau et des troncs sur une remorque-voiture pour servir de mâtons et poussards, acheminés directement sur le site.
Très bonne ambiance, soupe à l’oignon de Dominique et Thierry excellente : ceux qui y ont goûté en ont repris !

Le soir : on prend un pot (ou un vin chaud) à l’ancien Presbytère (Maison du Gros-Chêne), dans le cadre du week-end « ateliers et savoir-faire » organisé par « les Habitants du Gros Marronnier », (les students) : discussion sur l’avenir et l’occupation de la Maison du Gros-Chêne : les Habitants du Gros Marronnier et les membres de la Corporation sont demandeurs ; on en reparlera.

Compte-rendu 0 : mercredi 5 et jeudi 6 décembre

Mercredi 5 :
Nicole et Louis : placement d’un plateau rue du Stampia à Saint-Germain. Suite à une manœuvre malencontreuse : bris de l’attache du timon ; démontage du timon.

Jeudi 6 :
Chargement du plateau (branches de sapins) par le propriétaire.
Nicole et Louis : remplacement du timon par un provisoire et rapatriement du plateau chargé sur le site du Grand Feu.